| * Dans l'article "HEBDOMADAIRE,, adj." HEBDOMADAIRE, adj. A. − Qui s'accomplit en une semaine, qui s'étend sur une semaine. Horaire, service, travail hebdomadaire. La durée hebdomadaire du travail demandé aux élèves est forcément limitée (Encyclop. éduc. Fr.,1960, p. 132). B. − Qui a lieu régulièrement, qui se répète chaque semaine. Compte, concert, congé, fête, habitude, repas, repos hebdomadaire. Ce dîner hebdomadaire qui réunissait invariablement les mêmes convives (Sand, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 310).Il persévéra dans les gestes hebdomadaires de la piété, en continuant, assez régulièrement, à les accompagner à la messe de onze heures (Martin du G., Devenir,1909, p. 96) : Le prêtre occupait quelque appartement écarté du bâtiment, confortable d'ailleurs, où l'on était sûr qu'il ne gênerait aucun service de discipline et d'économat, ni que son trajet n'en croiserait d'autres. Il ne voyait pas les professeurs. Il donnait dans les salles d'études, d'une voix postillonnante et eunuchoïde, une leçon hebdomadaire de trois quarts d'heure prise sur le temps des devoirs, oubliée dans un coin de la semaine, comme dans un couloir un balai.
Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 89. − PRESSE, RADIO, TÉLÉV. Qui est diffusé chaque semaine. Annonce, bulletin, feuilleton hebdomadaire. Un article hebdomadaire, qui paraîtra régulièrement le samedi de chaque semaine (Jouy, Hermite, t. 1, 1811, p. 3).La lecture commune et gratuite du journal hebdomadaire (Michelet, Journal,1845, p. 607).Des brochures hebdomadaires et mensuelles, pleines de talent (Thibaudet, Réfl. litt.,1936, p. 220). ♦ Emploi subst. masc., PRESSE. Publication qui paraît chaque semaine. Hebdomadaire littéraire, politique, satirique. La Nouvelle Revue Française, les Nouvelles Littéraires et les hebdomadaires plus récents (...) avertissent de ce qu'il faut admirer (Mauriac, Journal,1937, p. 166).Des caricatures dans les hebdomadaires apolitiques (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 16). REM. 1. Hebdo, subst. masc.,fam., synon. par apocope (supra emploi subst.).Un quotidien ou un hebdo à grand tirage pour agir sur l'opinion (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 526). 2. Hebdomade, subst. fém.,rare. Semaine de sept jours. On vient de voir les Chaldéens diviser leurs mois de trente jours en quatre semaines de sept jours, puis laisser passer deux jours et reprendre au mois suivant la nouvelle série de quatre hebdomades (Chauve-Bertrand, Question calendrier,1920, p. 22). 3. Pour des composés, v. bi-hebdomadaire, semi-hebdomadaire. Prononc. et Orth. : [εbdɔmadε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. a) 1220 subst. masc. « moine en fonction pour la semaine » (Cathédr. de Metz, Arch. Mos. ds Gdf.); b) 1501 adj. les serviteurs ebdomadaires « qui se renouvellent chaque semaine » (La tres ample et vraye expos. de la reigle M. S. Ben., p. 486, fo86a, ibid.). B. 1460 (copie de 1548?) adj. six messes hebdomadaires (Note sur un rentier du xvede la paroisse de Louannec, in Société d'émulation des Côtes-du-Nord, Bull. et mém., LIX, 59 ds Quem. DDL t. 14). C. 1758 subst. masc. « publication qui paraît chaque semaine » (Voltaire, P. Diable ds Littré). Empr. au lat. chrét.hebdomadarius « celui qui est de semaine » de hebdomas « semaine », d'orig. gr. (en gr. «groupe de sept ») employé comme subst. et comme adj.; cf. le synon. semainier. Fréq. abs. littér. : 246. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 109, b) 254; xxes. : a) 303, b) 633. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 257. |