| HAVIR, verbe A. − Emploi trans., rare. Dessécher, brûler quelque chose en surface sans cuire en dedans. Le trop grand feu havit la viande (Ac.). − Emploi pronom. réfl. indir., au fig. Le bel objet de voir des enfans en bésicles De nos mille journaux dévorer les articles, Et se hâvir si tôt l'imagination Au foyer desséchant de la discussion! (Pommier, Crâneries,1842, p. 13). B. − Emploi intrans. et pronom. Se dessécher en surface sans cuire en dedans. La viande havit à trop grand feu, ne fait que se havir (Ac.). Prononc. et Orth. : [avi:ʀ] init. asp., (il) havit [avi], je havis [ʒ
əavi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. Verbe trans. 1. 1306 « désirer ardemment » (G. Guiart, Royaux Lignages, éd. de Wailly et Delisle, 13795); 2. 1564 « brûler, dessécher, hâler » (Indice et recueil universel de tous les mots principaux des livres de la Bible); 3. 1680 « dessécher et brûler en surface sans cuire en dedans (en parlant de la viande) » (Rich.). II. Verbe pronom. ou intrans. 1. 1571 se havir « se dessécher » (La Boetie, La mesnagerie de Xenophon [trad.], 23 ds Hug.); 2. 1718 havir, se havir « se brûler extérieurement (en parlant de la viande) » (Ac.). Dér. de have, anc. forme de hâve*; dés. -ir. |