| HAUTE-CONTRE, subst. MUS., vieilli A. − Subst. fém. 1. Voix masculine de poitrine et de tête dans le registre aigu, peu fréquente, montant plus haut que la voix de ténor. Synon. ténor léger, contralto; anton. basse, basse-contre.Une voix de haute-contre (Ac. 1835-1935). La voix du tabellion était une haute-contre; il en donnait parfois l'échantillon dans les coins, ou sur la terrasse (Balzac, Paysans,1844, p. 276).Aux voix de contralto (...) on substitua à Paris [dans l'Orphée de Glück] les voix criardes de haute-contre (Berlioz, À travers chants,1862, p. 114) : Et qu'il a, l'hérétique, critiqué la distribution du concert planétaire où Saturne et Jupiter seraient la basse; Mars, la taille; Vénus et la Terre, la haute-contre; Mercure, le dessus.
Arnoux, Rossignol napol.,1937, p. 31. 2. P. méton. Partie de chant que la haute-contre exécute. Chanter la haute-contre (Ac. 1835-1935). Le livret (...) nous avertit que tout ce que dit Dieu le Père (...) est récité ou chanté en trois voix, à cause de la Trinité : à savoir : un haut-dessus, une haute-contre, et une basse-contre, le tout allant d'accord et avec harmonie (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 3, 1862, p. 388). B. − P. méton. (de A), subst. masc. Chanteur qui a cette voix. La partie supérieure [de l'harmonisation vocale], confiée à des hautes-contre, atteint à de grandes hauteurs (Gastoué, Prim. mus. fr.,1922, p. 88). Rem. L'usage est hésitant entre le masc. et le fém. (cf. Colin 1971). − Emploi adj. Chanteur, ténor haute-contre. Prononc. et Orth. : [otkɔ
̃:tʀ
̥] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1486 « baryton » (Jean Michel, Le Mystère de la Passion, éd. O. Jodogne, p. 26 : en troys voyx : c'est asçavoir ung hault dessus [ténor], une haulte contre [baryton] et une basse contre [basse] bien accordées), attest. isolée; 2. a) 1553 « partie, voix entre le dessus et le ténor » (cité dans Delb. Rec. ds DG); b) 1671 « chanteur qui a la voix de haute contre » (Pomey). Composé de haut1* et de contre*; v. aussi contralto. |