| * Dans l'article "HAUTBOIS,, subst. masc." HAUTBOIS, subst. masc. MUS. Instrument à vent en bois, à anche double, de perce conique, qui donne un son haut et clair. Hautbois baryton; hautbois d'amour; l'octave du hautbois; joueur de hautbois. Un air de Cimarosa, délicieusement chanté par MmeBarilli, une concertante de hautbois, de cor et de flûte, et le finale du Roi Théodore ont chassé les tristes vapeurs du Dies irae et du Requiem (Lalo, Mus.,1899, p. 405).La musique de Don Juan emploie un hautbois dans une chambre d'échos, un violon, une trompette avec également beaucoup d'échos (Serrière, T.N.P.,1959, p. 132) :Au pas impérieux des bassons, le soprano reprend la tête du cortège, dont les hautbois, les clarinettes et les flûtes, alternants, scandent le plaintif appel, sur un point d'orgue des basses en fa dièze. Les violons syncopés et insistants semblent mener les voix soli à un paroxysme de douleur qui supplie...
Rolland, Beethoven, t. 2, 1937, p. 395. − P. méton. Personne qui joue du hautbois. Synon. hautboïste (infra dér.)Il y a eu des pères en Italie qui, dans le siècle dernier, ont condamné leur fils à devenir (...) un bon hautbois, à peu près comme d'autres faisaient de leurs enfants des castrats (Stendhal, Rossini,1823, p. 12). − P. anal. ♦ Jeu de l'orgue à anche battante, résonateur à cône et pavillon (d'apr. Mus. 1976). Le récit, autrefois simple dessus de clavier (avec basses muettes), faisait chanter − « réciter » − le seul cornet, en général à partir d'ut 3, puis quelques jeux solistes (hautbois, trompette) (Encyclop. univ., t. 12,1972, p. 213, s.v. orgue). ♦ [P. allus. au cantique de Noël « Il est né le divin Enfant; Jouez, hautbois, résonnez, musettes » (cf. P. Arma, Noël! Chantons Noël! Paris, Les éd. ouvrières, [1942], p. 83)] . Il est né ce premier enfant. Le hautbois des cris maternels vient de s'éteindre, tandis que résonne une faible musette (H. Bazin, Mort pt cheval,1949, p. 276). Prononc. et Orth. : [obwɑ] ou [-a] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. [1455 haultbos (Registre, no1296, aux Archives communales de Mons ds Le Livre de conduite du Régisseur et le compte des dépenses pour le Mystère de la Passion, éd. G. Cohen, p. XII)]; 1. 1490 « instrument de musique » joueur du haut bois (Arch. nat., KK 76, fol. 139 ds Gay, s.v. hebec); 2. 1508 haulzbois « celui qui joue du hautbois » (Bull. de la Société d'hist. de Paris, t. 2, p. 167 ds FEW t. 15, 1, p. 207b); cf. 1528 haulxboys (Compt. de François Ier, A.N. K 343 ds Gdf. Compl.) Composé de haut1* et de bois* terme de musique. Fréq. abs. littér. : 83. DÉR. Hautboïste, subst.Personne qui joue du hautbois. Malgré tout l'attrait que pourrait avoir le cor anglais pour le compositeur, il ne peut être fait usage de ce bel instrument en harmonie que très rarement, pour un effet bien déterminé, voulu et motivé. Il est alors joué par un des hautboïstes (Parès, Traité d'instrument. et d'orchestr., s. d., p. 35).− [obɔist]. − 1779 (C. Niebuhr, Voy. en Arabie, II, 95 ds R. Ling. rom. t. 41, p. 427 ds Quem. DDL t. 18); de hautbois, suff. -iste* d'apr. l'all. (h)oboist « id. », 1771 (Schmidlin, Catholicon, s.v. hautbois), dér. de (h)oboe « hautbois », lui-même empr. au fr. hautbois*. BBG. - Brücker (F.). Die Blasinstrumente in der altfranzösischen Literatur. Giessen, 1926, p. 47. - Lew. 1968, p. 103. - Quem. DDL t. 10, 12. |