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HANTISE, subst. fém.
A. Vieilli
1. ,,Fréquentation, commerce familier chez quelqu'un`` (Ac.).
2. Lieu que l'on hante. Dans les grandes sorties on pourra aller en silence avec un livre dans un endroit du bois hors de la hantise des séculiers (Chateaubr., Rancé,1844, p. 142) :
1. Cependant les théâtres et les marchés ne sont pas généralement les hantises préférées d'un mangeur d'opium, surtout quand il est dans son état parfait de jouissance. Baudel., Paradis artif.,1860, p. 416.
B. − Au fig., usuel. Idée, image ou mot qui occupe de façon obsédante l'esprit d'une personne. Sa peur de la conscription était devenue une hantise constante, effrayante, qui le tourmentait jusque dans le sommeil (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 298) :
2. − Voyons, Monsieur l'abbé, qu'est-ce que cela signifie? Chaque fois que mes hantises sensuelles fléchissent, mes obsessions religieuses se débilitent. Huysmans, En route, t. 1, 1895, p. 135.
REM.
Hantement, subst. masc.Synon. de hantise.Le hantement de l'idée fixe, alors, la pensée noire de devenir aveugle (Goncourt, Journal,1888, p. 747).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃ti:z] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1228 « fréquentation, accointance » (J. Renart, G. de Dole, éd. F. Lecoy, 5279); 2. 1860 « obsession » (Baudel., Paradis artif., p. 348). Dér. de hanter*; suff. -ise*. Pour le sens 1, cf. l'a. fr. hant (ca 1170, Rois, éd. E. R. Curtius, 43) et hintement (1265, Justice et plaid ds Gdf.). Fréq. abs. littér. : 230. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) néant, b) 47; xxes. : a) 452, b) 680.