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HAMPE1, subst. fém.
A. − Long manche ou support, généralement en bois, d'une arme d'hast, d'un drapeau, d'un instrument. Hampe d'un pinceau. Le modèle des piques (...). La hampe, en bois de charme, avait sept pieds et demi, le fer quinze pouces (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 466).Le poteau indicateur à la hampe duquel s'enroulaient en guirlande les couleurs cantonales (Ramuz, A. Pache,1911, p. 66).La flèche se compose (...) de la tête, une pointe, du fût ou hampe qui est le corps de l'objet (Jeux et sports,1967, p. 1472).
P. métaph. Image exquise de l'infortune estompée par la mine de plomb du crêpe, cette grande jeune fille était la hampe portant le drapeau en berne (Morand, Homme pressé,1941, p. 75).
MAR. [Les torpilles portées] doivent être mises en feu au contact ou très près de l'obstacle à détruire; dans ce but, elles sont emmanchées au bout d'un espar, appelé hampe, qui leur permet d'accoster l'ennemi (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav.,1890, p. 603).
B. − P. anal.
1. BOT. Axe allongé, partant du collet de la racine, dépourvu de rameaux et de feuilles, portant la ou les fleurs. Papyrus submergés qui, feuillés à leur base, dressaient de chaque côté leurs hampes rectilignes (...) terminées par un flocon de fibres, comme les lances d'une armée rangée en bataille (Gautier, Rom. momie,1858, p. 270).Les hampes des joncs, les quenouilles veloutées des massettes (Genevoix, Raboliot,1925, p. 7).Ses fleurs royales, (...) ses hampes d'un beau jet nettes de duvet toujours rasées et épilées [de l'aconit ] (Arnoux, Calendr. Fl.,1946, p. 95).
2. ÉCRITURE. Trait vertical qui sert à former certaines consonnes. Les lettres se sont arrondies; (...) déjà apparaissent des hastes, c'est-à-dire des hampes qui débordent en haut et en bas de l'alignement normal (Civilis. écr.,1939, p. 6-12).P. ext., TYPO. Métal nécessaire pour comporter toute la lettre, compte tenu des hampes et des jambages (Gouriou, Mémento typogr.,1961, p. 5).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃:p] init. asp. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1471-72 « manche de bois auquel est fixé le fer d'une arme d'hast, une croix, un drapeau » (Extr. des Comptes et Mémoriaux du Roi René, éd. A. Lecoy de la Marche, § 642, p. 243); 2. 1771 bot. (Trév.); 3. 1939 écriture (Civilis. écr., loc. cit.) Altération de l'anc. subst. hante « lance, bois de lance, manche, tige » (1165-70 « javelot », Chrétien de Troyes, Erec et Enide, éd. M. Roques, 2135), encore répandu en norm. pic. et manceau, remontant à hanste de même sens (ca 1100 « javelot », Roland, éd. J. Bédier, 442); celui-ci est issu, par croisement avec l'a. b. frq. *hant « main » (cf. a. h. all. hant « id. »; m. h. all. hant, all. Hand « id. »), du lat. class. hasta « lance, pic » (v. hast). La substitution de hampe à hante est prob. due à un croisement, d'apr. leur sens voisin (cf. Thomas (A.) Nouv. Essais, p. 278), de hante avec l'anc. subst. empe « scion qu'on greffe », doublet lorr. du fr. ente* de même sens (encore (h)ampe et (h)amper « greffer » en lorr., où le mot tient le h- de hampe; cf. FEW t. 4, p. 611a-b, 613b, note 1). Fréq. abs. littér. : 110.