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HALOGÈNE, subst. masc.
Métalloïde appartenant au sous-groupe qui comprend le fluor, le chlore, le brome, l'iode et l'astate, se transformant facilement en ion négatif monovalent, qui donne des sels en se combinant avec des métaux. Rôle des halogènes et notamment de l'iode comme détecteurs de l'instabilité colloïdale du sérum (Roussy dsNouv. Traité Méd., fasc. 5, 2, 1929, p. 455).Tannage aux halogènes. − Le chlore et le brome, soit sous forme d'eau de chlore ou de brome, soit sous forme de solution d'hypochlorite (...) se fixent d'une façon permanente sur la peau (Bérard, Gobilliard, Cuirs et peaux,1947, p. 95) :
... il existe des familles naturelles d'éléments dont les divers membres manifestent un comportement chimique très voisin : ainsi le groupe des halogènes (fluor, chlore, brome, iode), des métaux alcalins, etc. Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 317.
♦ Emploi adj. Corps halogène (cf. Littré).
− En partic. Lampe à halogène ou p. ell. halogène. Lampe à incandescence munie d'un filament de tungstène qui, en quelque sorte, se recharge au contact de l'iode ou du brome qu'elle contient et donne une lumière intense et blanche, concentrée (d'apr. La Maison de Marie-Claire, no160, sept. 1980). Les luminaires aux halogènes sont presque toujours de faible encombrement car la lampe elle-même est un tube mince et court. Quand ils sont montés en basse tension, les halogènes sont plus petits encore (La Maison de Marie-Claire, loc. cit.).
Emploi adj. Mini-projecteurs, spots halogènes. Les lampes halogènes apparaissent à la fin des années 60 dans l'éclairage technique et professionnel. Elles alimentent alors les projecteurs des monuments ou des stades (Maison fr.,12 janv. 1981, p. 111).
REM.
Halogéné, -ée, adj.Qui est combiné avec un halogène. Acides organiques halogénés, hydrocarbures halogénés. Des quatre dérivés halogénés [du méthane], deux sont anesthésiques et peu toxiques (G.-H. Roger dsNouv. Traité Méd., fasc. 6, 1925, p. 17).
Prononc. : [alɔ ʒ εn] avec init. asp. L'aspiration n'est pas notée ds Warn. 1968. Étymol. et Hist. 1826 (Berzelius, Mém. sur les sulfo-sels ds Annales chim. et phys., t. 32, p. 60). Composé des élém. halo-* et -gène*.
DÉR. 1.
Halogénation, subst. fém.Réaction chimique au cours de laquelle un ou plusieurs atomes d'halogène sont introduits dans une molécule. Les réactions d'halogénation stimulées par la lumière sont accélérées considérablement après une réaction photochimique initiale amenant la molécule d'halogène à se dissocier (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 434).− [alɔ ʒenasjɔ ̃] avec init. asp. − 1reattest. 1930 (Lar. 20e); de halogène, suff. -(a)tion*.
2.
Halogénure, subst. masc.Composé d'un halogène et d'un autre corps. Halogénure d'argent, de phosphore, d'acides; halogénure vinylique, métallique, alcalin. Les halogénures résultent de la combinaison de métaux avec le chlore, le fluor, le brome et l'iode. Ils cristallisent souvent dans le système cubique, sont fréquemment de couleur claire, transparents ou opalescents. Ils sont généralement très tendres et très solubles dans l'eau (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 550).− [alɔ ʒeny:ʀ] avec init. asp. − 1reattest. 1934 (M. Curie, Luminescence des corps solides, p. 4); de halogène, suff. -ure*.