| GÂCHEUR, -EUSE, adj. et subst. A. − Subst. masc. [Correspond à gâcher A] Ouvrier qui gâche (le mortier, le plâtre). Gâcheur de mortier, de plâtre. − P. ext. ,,Chef d'ouvriers, dans les ateliers de charronnage des chemins de fer`` (Lar. 19e). À l'exception du gâcheur ou chef de chantier, tous les compagnons employés aux mêmes travaux recevaient la même paie (Martin Saint-Léon, Compagn.,1901, p. 95). B. − Adj. et subst. [Correspond à gâcher B] Qui travaille mal, négligemment, ou qui compromet quelque chose par un mauvais usage. Les nouveaux mariés sont gâcheurs, ils gaspillent sans le savoir, sans le vouloir, les choses autour d'eux (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 194).En enfant égoïste et gâcheur (Zola, Pot-Bouille,1882, p. 225).Des gâcheurs de métier (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 355). − Pop. Gâcheuse. Femme qui gâche le plaisir d'autrui par sa prétention, son manque de simplicité. Une petite gâcheuse. Je ne suis pas légère. Je ne suis pas une gâcheuse, comme la princesse Seniavine (A. France, Lys rouge,1894, p. 38). Prononc. et Orth. : [gɑ
ʃ
œ:ʀ], [ga-], fém. [-ø:z]. Ds Ac. dep. 1835. Forme gacheur ds Land. 1834. Étymol. et Hist. 1. 1292 gaschéeur « ouvrier qui gâche le plâtre ou le mortier » ou « fabricant de rames et d'avirons », v. gâche2(Le Rôle de la Taille de Paris, éd. H. Géraud, p. 80); 2. 1510-11 gascheur « rameur » (Comptes de Michel Bourbonnat, receveur, CC 85, A. mun. Nevers ds Gdf. Compl.); 3. a) « celui qui vend ou travaille à vil prix » (Savary); b) 1808 « mauvais ouvrier » (Hautel); c) 1846 « personne qui gaspille » (Balzac, loc. cit.). Dér. de gâcher*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 34. Bbg. Quem. DDL t. 6. |