| GUINGOIS, subst. masc.;GUINGOIS (DE), loc. I. − Subst. masc., vx A. − Ce qui n'est pas droit, ce qui s'écarte du cheminement normal. Il y a un guingois dans ce jardin. On a tâché de cacher le guingois de cette chambre par une cloison (Ac.). B. − Ligne qui ne va pas droit. Le cadre penchait forcément, dessinait des guingois sur la muraille (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 223). II. − Loc. De guingois. Synon. de travers A. − Loc. adj. Une perspective de guingois (Zola,
Œuvre,1886, p. 70).Les jonques ventrues tendant au vent de guingois, quatre voiles raides comme des pelles (Claudel, Connaiss. Est,1907, p. 98).Les façades des maisons sont encore droites. Un balcon de guingois arbore un tronçon de hampe, et une pancarte (Giono, Colline,1929, p. 97). B. − Loc. adv. Ses livres profanes, posés de guingois sur les tablettes (Huysmans, À rebours,1884, p. 235).Je me tiens un peu de guingois (Duhamel, Confess. min.,1920, p. 173). − Au fig. Aller de guingois. Aller mal. Il est à sa maison de campagne et ne s'occupe pas de nous. Aussi tout va de guingois (Hugo, Travaill. mer,1866, p. 203). Prononc. et Orth. : [gε
̃gwa]. Att. ds Ac. dep. 1694. Ds Ac. 1694 : guinguois (cf. aussi Fér. 1768). Étymol. et Hist. 1. 1440-42 de guingois « de travers » (Martin Le Franc, Le Champion des dames, ms. Arsenal 3121, fo144 c ds Gdf. Compl.); 2. 1694 subst. (Ac.). Prob. dér. du rad. de ginguer, guinguer (cf. gigoter, étymol., ginguet et guinguette). Fréq. abs. littér. : 40. |