| GUINGAN, subst. masc. Toile de coton fine, originairement importée de l'Inde. Si une jolie femme (...) s'avisait de mettre un petit bonnet, une robe de guingan et un tablier de soie, elle serait tenue, il est vrai, de paraître une jolie grisette (Musset, Mimi Pinson,1845, p. 220).Prononc. et Orth. : [gε
̃gɑ
̃]. Att. ds Ac. 1835-1932. Au plur. ds Gattel 1841. Var. guingamp ds Besch. 1845 (qui juge cette graph. meilleure que guingan). Pour cette forme, cf. aussi Lar. 19e(où elle est en vedette) et Nouv. Lar. ill., Lar. 20e(où elle est citée s.v. guingan). Étymol. et Hist. 1701 guingan (Mercure, sept. ds Havard). Prob. empr. au port. guingão (1552 ds Dalg.), dont les ex. anc. font réf. à l'orig. orientale de ce tissu, lui-même issu du malais guingong « cotonnade lustrée », dér. du tamoul kiṇḍan de même sens (ibid.); cependant, le fait que l'esp. guingao, lui aussi empr. au port. (Cor., s.v. guinga) soit attesté dès 1485 (Pottier ds Mél. Wartburg (W. von) 1958, p. 584) semblerait s'opposer à un empr. à une lang. d'Asie orientale (FEW t. 20, p. 95, note 2; v. aussi Höfler, p. 101, note 64). Bbg. Flutre (L. F.). De Qq. termes usités aux 17eet 18es. sur les côtes de l'Afrique occ. Mél. Wartburg (W. von) 1958, p. 229. |