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GUILLERET, -ETTE, adj.
A. − [En parlant d'une pers.]
1. Qui manifeste une gaîté, une vivacité légères et insouciantes. Synon. allègre, joyeux.Il redoubla donc de gaîté et d'insouciance. − Comme tu es guilleret, dit Caderousse; on dirait que tu tiens déjà ton héritage! (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 336).Le président Pasquier n'était pas d'une humeur massacrante. Il semblait content. Le mot de content paraît même quelque peu faible et c'est le mot de guilleret que le narrateur (...) eût été tenté d'écrire (Duhamel, Passion J. Pasquier,1945, p. 98).
P. méton. Qui témoigne de cette attitude. Air guilleret. Le garçon apporta le mousseux d'un pas guilleret (Queneau, Pierrot,1942, p. 127).
2. P. ext. Badin, léger et un peu libre. Synon. leste.Il avait dans toute sa personne quelque chose d'émoustillé, de guilleret et de goguenard (Sandeau, Sacs,1851, p. 56).
B. − [En parlant d'un inanimé] Qui provoque une impression de gaîté, de vivacité :
Le ciel, où s'amorçait la nuit, était clair et sans nuages, un froid guilleret piquait le nez et les oreilles, s'amusait à taquiner le bout de l'année, à lui fouetter le sang. Arnoux, Paris,1939, p. 46.
REM.
Guillerettement, adv.D'une manière guillerette. Mais Mllede Garambois prenait guillerettement les remontrances (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 118).
Prononc. et Orth. : [gijʀ ε], fém. [-εt]. Littré rejette la prononc. [gilʀ ε]. Att. ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1480 [ms. du xviiies.] guillerette « pimpante, séduisante » ([G. Coquillart], Monologue de la goutiere, 234 ds Œuvres, éd. M. J. Freeman, p. 363); 2. 1536 « qui témoigne d'une gaieté vive » (R. de Collerye, Œuvres, éd. Ch. d'Héricault, p. 144). Dér., comme de nombreux autres mots en a. et en m. fr., de l'a. fr. guiler « tromper » (xiies. ds T.-L.), lui-même dér. de guile « ruse, tromperie » (xiies., ibid.), remontant à l'a. b. frq. *wigila « ruse », cf. le m. h. all. gîlen « se moquer de ». Pour le suff., v. A. Thomas, Nouv. Essais, p. 97 (cf. FEW t. 17, p. 579). Fréq. abs. littér. : 94.