| GUICHETIER, -IÈRE, subst. A. − Assistant du geôlier chargé d'ouvrir et de fermer les portes dans une prison; p. ext. geôlier. Deux guichetiers ouvrirent et refermèrent sur nous deux portes énormes, et nous entrâmes au greffe (Jouy, Hermite, t. 3, 1813, p. 298). − [En emploi d'adj. déterminatif] La corruption était partout dans la hiérarchie guichetière (Sand, Ctesse de Rudolstadt, t. 1, 1844, p. 235). − Au fig. Si c'était possible, je resterais caché dans mon galetas, ici, ne sortant que de nuit et labourant tout le jour sans voir personne que la bonne de ma mère pour guichetière (Sainte-Beuve, Corresp., t. 2, 1818-69, p. 276). B. − Employé(e) qui travaille à un guichet. Là [à l'Excelsior], il tambourina en vain à la vitre car il était tard et la guichetière avait déjà fait sa caisse (Morand, Homme pressé,1941, p. 105). Prononc. et Orth. : [giʃtje], fém. [-jε:ʀ]. Att. ds Ac. 1694-1932 au masculin. Étymol. et Hist. 1. a) 1611 « employé chargé d'ouvrir et de fermer le guichet d'une prison » (Cotgr.); b) 1668 « geôlier » (Racine, Plaideurs, I, 3); 2. a) 1941 guichetière fém. « personne préposée à un guichet » (Morand, loc. cit.); b) 1948 masc. « id. » (Nouv. Lar. univ.). Dér. de guichet*; suff. -ier, -ière*. Fréq. abs. littér. : 58. |