| GUIBRE, subst. fém. A. − MARINE 1. Assemblage de charpente, souvent orné d'une sculpture en forme de poisson, qui fournit en saillie de l'étrave d'un navire en bois, des points d'appui au beaupré. Notre beaupré et notre guibre sont fracassés, et notre brave et jeune commandant écrasé sous une énorme poutre lancée en l'air par l'explosion du brick (Sue, Atar Gull,1831, p. 27). 2. [Sur un voilier à coque métallique] ,,Prolongement de l'étrave`` (Sizaire Marine 1972). B. − P. anal. et plais. Nez. [Le vieux marin, regardant la femme :] Quels écubiers, harné! Mais la guibre en l'air (Richepin, Glu,1881, p. 113). Prononc. : [gibʀ
̥]. Étymol. et Hist. 1773 mar. (Bourdé de La Villehuet, Manuel des marins, ou explication des termes de marine, Paris : La Guibre est composée du Digon, de la Gorgere et de la Courbe, qui lient le tout à l'Etrave). Forme issue soit de guivre*, soit de vive*, cette partie du navire étant souvent ornée d'un poisson de mer ou d'un serpent sculptés. Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 18, 19, 190, 204. |