| GUÈDE, subst. fém. Plante herbacée (Crucifères) à petites fleurs jaunes et dont les feuilles étaient utilisées en teinturerie jusqu'au xixesiècle pour leur matière colorante bleu foncé. Synon. pastel.La guède exige une terre calcaire; quelques mois après les semailles, on récolte les feuilles (...) on forme des pelotes qu'on fait sécher sur des claies; elles prennent une teinte violette (Guérin1892).Cf. Agric. 1977.Prononc. et Orth. : [gεd]. Att. ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. [Fin xies. g[u]esde « nom du pastel (plante), teinture extraite de cette plante » (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D.S. Blondheim, t. 1, no573)]; ca 1165 waide technol. ([Chr. de Troyes], Guill. d'A., éd. M. Wilmotte, 2244). Empr. au germ. * waizda- « guède » (et non du frq. où le -z- disparaît ou devient -r-), que l'on peut restituer d'apr. l'a. h. all. weit « id. », m. néerl. weed « id. », all. Waid « id. » et qui a succédé au lat. class. vitrum « pastel ou guède, plante donnant une couleur bleue » et au gr. ι
́
σ
α
τ
ι
ς
« id. ». Le mot est attesté en Gaule dès le viiies. sous la forme latinisée waisdo ds le Capitulare de villis, cf. FEW t. 17, p. 479a. Bbg. Höybye (P.). Notes lexicol. et étymol. Fr. mod. 1968, t. 36, p. 63. |