| GROS-JEAN, subst. masc. Vx. Homme du commun, rustre. Tout à coup un Gros-Jean quelconque interrompit, Raillant le prêtre (Hugo, Toute la lyre, t. 1, 1885, p. 21).− Loc. fig., fam. Gros-Jean en remontre à son curé. ,,Celui qui ne sait pas veut reprendre ou corriger celui qui sait`` (Littré). ♦ [P. réf. à La Fontaine, La Laitière et le Pot au lait] Être Gros-Jean comme devant. Avoir conçu de grandes espérances et se retrouver dans la même situation qu'auparavant. Je me butai au sot entêtement des gens, (...) aux fins de non-recevoir des chefs de bureaux; et me retrouvai enfin Gros-Jean comme devant (Courteline, Client sér., Héritier, 1927, p. 148). Prononc. : [gʀoʒ
ɑ
̃]. Étymol. et Hist. 1552 gros Jan nom d'un personnage d'une chanson (Rabelais, Quart Livre, éd. R. Marichal, Prologue, p. 24); 1678 gros Jean comme devant (La Fontaine, Fables, VII, 10, éd. H. Régnier, t. 2, p. 154). Composé de gros1* « grossier, rustre, simple » et du nom propre Jean. |