| GRIVOISERIE, subst. fém. A. − Au sing. Caractère d'une personne ou d'une chose grivoise. Synon. légèreté, licence.Les conversations fourmillaient d'allusions et de sous-entendus dont la grivoiserie me choquait (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 165) : La grivoiserie consiste peut-être essentiellement à faire de l'esprit sur de certains sujets; c'est un badinage de collégien ou de vieillard vicieux; elle implique au fond quelque chose de défendu, et par suite l'idée d'une règle, et c'est même de là que lui vient son ragoût.
Lemaitre, Contemp.,1885, p. 297. B. − P. méton., le plus souvent au plur. Histoire, geste, propos grivois. Synon. gaillardise, gaudriole, gauloiserie.Les mêmes grivoiseries servaient aux mêmes occasions, et (...) faisaient partir en un rire retentissant les deux enfilées de convives (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Farce norm., 1882, p. 65). Prononc. et Orth. : [gʀivwazʀi]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1843, 18 févr. (Sainte-Beuve, Corresp., t. 5, p. 68 : je me hazarderais [sic] à lui envoyer... une 2eédition de mon xviesiècle, malgré les légèretés et les grivoiseries inévitables du sujet). Dér. de grivois*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 21. |