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GRIGNOTIS, subst. masc.
A. − TECHNOL., GRAV. (vieilli). Taille volontairement irrégulière permettant de rendre les surfaces rugueuses (les feuillages, les étoffes, les accidents de terrain) (d'après Bég. Estampe 1977). Le grignotis est particulièrement propre à rendre les vieilles murailles, les arbres couverts de mousse, etc. (Ac.1835-1932) :
... c'est absolument le dessin du feuillé tel que le donne la photographie, et qui n'est pas sans analogie avec le grignotis [it. ds le texte] des eaux-fortes de Fragonard représentant des parcs. Goncourt, Journal,1889, p. 1032.
− En partic. [Ds la grav. au burin] Tailles très délicates, irrégulières et superficielles sur le métal (d'apr. Bég. Estampe 1977).
B. − Bruit grêle, léger, rappelant le grignotement. Il refuse d'entendre (...) le grignotis des clefs dans les serrures (Genevoix, Rroû,1931, p. 71).Des têtes de moutons, basses, se balançant dans le petit grignotis des pas du troupeau (Giono, Batailles ds mont.,1937, p. 13).
Prononc. : [gʀiɳ ɔti]. Étymol. et Hist. 1. a) xvies. « ce que l'on grignote, nourriture » (Calvi de La Fontaine, Églogue sur le retour de Bacchus, éd. A. de Montaiglon, p. 249); b) 1929 « bruit produit en grignotant » (Giono, Baumugnes, p. 131); 2. 1745 grav. (A. Bosse, De la manière de graver à l'eau forte et au burin, p. 77). Dér. de grignoter*; suff. -is*.