| GREDINERIE, subst. fém. Action de bassesse accomplie par un gredin; caractère d'un gredin. Il [Louis Bonaparte] était envieux de la grosseur des grands crimes (...). La gredinerie qui veut être aussi grosse que la scélératesse, un Néron petit s'enflant en Lacenaire énorme, tel est le phénomène (Hugo, Hist. crime,1877, p.88).[Nous] sommes les confidents de toutes les hontes, les défenseurs dévoués de toutes les gredineries humaines (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Assass., 1887, p. 590) :Merveilleuse gredinerie du propriétaire assassin qui, ayant abusé de la situation lamentable d'une veuve paralytique ignorante et terrifiée, pour lui soutirer des signatures, la dévalise maintenant et la cambriole en sécurité sous l'œil de la juste loi.
Bloy, Journal,1897, p. 262. Prononc. et Orth. : [gʀ
ədinʀi]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1690 « action de gredin » (Fur.). Dér. de gredin*; suff. -erie*. |