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GRAT(T)ERON,(GRATERON, GRATTERON) subst. masc.
Plante accrochante (comme la bardane, le caille-lait, le gaillet, etc.). Il y avait dans leur jardin des graterons et des muguets en fleurs, ces rubiacées étaient sans calice (Flaub., Bouvard, t. 2, 1880, p. 165).Les lianes de gratterons vivaces étageant leurs collerettes de folioles (Genevoix, Mains vides,1928, p. 195).
Prononc. et Orth. : [gʀatʀ ɔ ̃]. Les dict. du xixes. et du xxes. écrivent t y compris Ac. jusqu'en 1932, sauf Lar. encyclop. qui écrit tt et Lar. Lang. fr. qui admet t ou tt. Littré soulignait déjà l'inconséquence de Ac. qui donne gratter mais grateron. Var. gratron ds Lar. 19eSuppl. 1878 et Nouv. Lar. ill. Étymol. et Hist. 1314 (H. de Mondeville, La Chirurgie, cf. éd. A. Bos, t. 2, p. 290a). Terme surtout usité dans les patois de l'Ouest. Dér., de l'a. fr. gleton « bardane » (4equart du xiiies. ds Roques t. 1, 1242), qui a subi l'attraction de gratter*; gleton, lui-même vient de cleton (4equart du xiiies., ibid., 1543), lui-même issu de l'a. b. frq. *kletto de même sens (FEW 16, 330b); cf. a. h. all. kletto, kleddo « bardane » (kletta, kledda, au fém.); m. h. all. klette; all. Klette « id. » qui se rattache à la racine germ. *kleib- (d'un gli- indo-européen) que l'on retrouve dans l'all. kleben « coller ».