| GRAISSAGE, subst. masc. A. − [Correspond à graisser I A] Action d'enduire quelque chose de graisse ou d'un corps gras. Rentrée à l'écurie, nouveau pansage plus long, graissage et soins des pieds [d'un cheval] (Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 57).Expr. fig. fam. Graissage de patte (cf. graisser I A 1 a graisser la patte à qqn). Séguin de Badefol a rendu Anse aux chanoines de Lyon, moyennant indemnité compensatoire et beau graissage de patte (Arnoux, Rhône,1944, p. 311). − MÉCAN. Action d'enduire de graisse ou d'huile − autrefois d'origine animale ou végétale, de nos jours le plus souvent d'origine minérale − (certaines pièces d'un mécanisme) pour en réduire le frottement et en faciliter le bon fonctionnement. Synon. lubrification.Graissage mécanique; graissage des cylindres, du moteur; huile de graissage, boîte à graissage. Il n'avait qu'un reproche à lui adresser [à une machine], un trop grand besoin de graissage : les cylindres surtout dévoraient des quantités de graisse déraisonnables, une faim continue, une vraie débauche (Zola, Bête hum.,1890, p. 115).On risque, si l'on « pousse » tant soit peu la voiture, d'avoir un défaut de graissage, l'huile devenant trop liquide (Chapelain, Techn. automob.,1956, p. 341) : Les graisses assurent les mêmes fonctions fondamentales que les huiles. Elles sont préférées à celles-ci dans les cas de graissage en atmosphère très poussiéreuse, pour du matériel subissant des chocs répétés, ainsi que pour des organes difficilement accessibles, et surtout dans les mécanismes animés de vitesses trop lentes rendant impossible le graissage hydrodynamique.
Encyclop. univ.1972, s.v. pétrole p. 895. − P. anal. La pluie, tombant sans arrêt sur une argile grasse, forme une pâte humide et glacée qu'aucun docteur ne recommande pour le graissage des vieilles articulations (Maurois, Silences Bramble,1918, p. 102). B. − [Correspond à gras II A 2 b α] IMPR. ,,Empâtement des reports offset avec bouchage des réserves (souvent dû à une encre trop poisseuse)`` (Comte-Pern. 1963). Rem. Le terme est except. synon. de graisse B 1 et rem., en parlant du cidre. L'altération [du cidre] connue sous le nom de graissage, et qui a de l'analogie avec la graisse des vins, paraît être le résultat d'une sorte de fermentation visqueuse (Wurtz, Dict. Chim., t. 1, 2evol., 1870, p. 903). Prononc. et Orth. : [gʀ
εsa:z]. Ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1460 gressage « matière grasse, tout ce qui a servi à graisser » (Comptes du Roi René, éd. A. Lecoy de La Marche, p. 37, no117); xvies. « action de graisser [?] » (J. Le Clercq ds Gdf. Compl. : Je le fais rostir [le chevriot des roys] d'un bon graissage et de vin d'epices); 1771 (Trév. : Graissage. Action de graisser, et ce qui sert à graisser). Dér. de graisse*, puis de graisser*; suff. -age*. |