| GOUDRONNEUX, -EUSE, adj. et subst. fém. I. − Adj. De goudron; qui est de la nature du goudron ou qui en a l'aspect. Matières goudronneuses; revêtement goudronneux. Les huiles minérales donnent en effet des dépôts solides et des incrustations goudronneuses (Quéret, Industr. gaz,1923, p. 127) : L'asphalte palpitait doucement, exhalant cette tendre odeur goudronneuse qui donne aux cancéreux des idées à la fois puériles et corrosives sur l'origine de leur mal.
Queneau, Exerc. style,1947, p. 188. ♦ Qui rappelle la couleur du goudron. D'énormes yeux de vache, très beaux, très goudronneux (Giono, Chron., Noé, 1947, p. 263). − Recouvert de goudron. Beaucoup de bateaux désarmés : lourdes coques goudronneuses, sur les vases, en haut des criques, le nez dans les bruyères et les fourrés (Chevrillon, Bret. hier, II, 1925, p. 69). II. − Subst. fém. Machine à goudronner les routes. Des goudronneuses, des arroseuses et, enfin, des chasse-neige (L'Illustration,4 oct. 1941ds Quem. DDL t. 17). Prononc. : [gudʀ
ɔnø], fém. [-ø:z]. Étymol. et Hist. I. 1841 goudronneux adj. « qui est de la nature du goudron » (Annales de chim. 3, I, 69 ds FEW t. 19, p. 90b, s.v. qaṭrān). II. 1918 goudronneuse subst. fém. « machine à goudronner » (Dauzat, Arg. guerre, p. 71). I dér. de goudron*; suff. -eux*. II dér. de goudronner*; suff. -euse*. En 1907 ds Nouv. Lar. ill. Suppl., s.v. goudronnage : machine à goudronner les rues. Bbg. Quem. DDL t. 16. |