| * Dans l'article "GOUALER,, verbe" GOUALER, verbe Pop. Chanter. Emploi intrans. Ce fut la misère noire, elle dut goualer dans les rues (Riv.-Car.1969).Emploi trans. Allons, dégosille ton couplet, je t'apprendrai, à mesure que tu le goualeras, les nuances à observer (Huysmans, Marthe,1876, p. 12).Prononc. : [gwale]. Étymol. et Hist. 1837 (Vidocq, Vocabulaire ds Sain. Sources arg. t. 2, p. 135). Prob. var. de gouailler* avec infl. phonét. (perte de la mouillure) et sém. des mots de la famille de gula (gueuler* et (dé)bagouler.). DÉR. Goualeur, -euse, subst.,pop. Chanteur, chanteuse des rues. Le charme de la voix de la Goualeuse avait frappé son défenseur inconnu. En effet, cette voix douce, vibrante, harmonieuse, avait un attrait si irrésistible, que la tourbe de scélérats et de femmes perdues au milieu desquelles vivait cette jeune fille la suppliaient souvent de chanter, l'écoutaient avec ravissement, et l'avaient surnommée la Goualeuse (la chanteuse) (Sue, Myst. Paris, t. 1, 1842, p. 27).Elle chante en cousette et en goualeuse des rues, sans penser qu'on peut chanter autrement (Colette, Vagab.,1910, p. 20).− [gwalœ:ʀ], fém. [-ø:z]. − 1resattest. subst. masc. (Supplément de l'Argot Réformé signé Mézière ds Esn.), 1836 subst. fém. (Vidocq, Voleurs, t. 1, p. 186); de goualer, suff. -eur2*. BBG. − Chautard (É.). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 435. - Quem. DDL t. 3. - Sain. Arg. 1972 [1907], p. 227, 293. |