| GOUACHE, subst. fém. Peinture dont les matières colorantes sont délayées avec de l'eau et rendues pâteuses et opaques par une addition de gomme et de miel. Peindre à la gouache. Le jour, elle dessinait des rochers à la mine de plomb, et le soir, dans sa chambre, elle les éclairait de quelques points de gouache (Martin du G., Devenir,1909, p. 99) :Ce qui distingue la gouache de l'aquarelle, c'est que dans celle-ci les couleurs demeurent transparentes, tandis que dans la gouache, elles deviennent opaques et peuvent, par conséquent, se superposer, ce qui fait qu'on peint à la gouache comme à l'huile. La gouache se recommande par ses tons vifs, frais et délicats (...). La gouache est aujourd'hui singulièrement abandonnée.
Havard1888. − P. méton. Tableau (ou plus rarement dessin mural) peint selon cette technique. Une belle gouache, une collection de gouaches. Elle demanda à voir les nouveaux tableaux d'Alexis, et on lui montra les gouaches (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 133). Prononc. et Orth. : [gwaʃ]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. [1684 a Guazzo expr. ital. citée (R. de Piles, Les premiers élémens de la peinture pratique ds Brunot t. 6, 1, p. 753)]; 1746 gouache (Dict. de Peint. et d'Archit. ds Trév. 1752). Empr. à l'ital.guazzo, attesté comme terme de peint. dep. la 1remoitié du xvies. (Sabba da Castiglione ds Batt. : a guazzo), proprement « terrain inondé; marécage; étang » (dep. 1300-13, Dante, ibid.), du lat. d'époque impériale aquatio « lieu où l'on trouve de l'eau », « action de faire provision d'eau » en lat. classique. Fréq. abs. littér. : 81. Bbg. Hope 1971, p. 361. - Malkiel (Y.). Italian guazzo and its hispanic and gallo-romance cognates. Rom. Philol. 1948/49, t. 2, p. 64. - Quem. DDL t. 2. |