| GORET1, subst. masc. Jeune cochon. Une énorme truie au nez retroussé, de race anglaise, un animal monstrueux, entouré d'une bande de gorets qui se ruaient, ainsi que des enragés, sur des tétines (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 157).− Au fig., fam. Personne, en particulier enfant, malpropre. Synon. cochon, porc, pourceau.Ici on est des gens qui savent les manières. Un goret, on n'en a pas besoin (Aymé, Vouivre,1943, p. 153). Prononc. et Orth. : [gɔ
ʀ
ε]. ,,Le t ne se lie pas dans le parler ordinaire; au pluriel, l's se lie`` (Littré). Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1297 anthropon. (Lett. du Vic. de Valognes, S.-Sauv., Le Ham, A. Manche ds Gdf. Compl. : Robert le Gorrez); 1808 « d'une personne » sale comme un goret (Hautel; 1832 « personne extrêmement sale » (Raymond); 2. 1493 [éd.] versif. rigmes en goret (H. de Croy, Art. de rhet. ds Gdf.); 3. 1694 mar. (Corneille). Malgré le hiatus chronol. dimin. de l'a. fr. gore « truie » (1415-16 ds Gdf., s.v. gorre) lui-même formé sur la racine gorr- d'orig. onomatopéique, imitant le grognement du porc. Le sens 2 p. oppos. à rime léonine (comprise comme dér. de leon « lion »). Fréq. abs. littér. : 15. Bbg. Bertoni (G.). A. fr. gore, fr. goret. Archivum romanicum. 1925, t. 9, pp. 421-422. - Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 173, 429. |