| GODENDARD, subst. masc. A. − HIST. DE L'ARM. Arme à hampe utilisée aux xiiie, xive, xvesiècles. Les couteaux de brèche, les godendards, (...) les épieux, les espontons (Journ. offic. 24 nov. 1873, p. 7157, 1recol. ds Littré). Les coutilliers (...) surgissaient avec leurs gaudendarts [sic], ces terribles armes à trois fins dont le croc saisit le chevalier par la chemise de mailles (...) dont la pointe disjoint la cuirasse à l'aîne ou à l'aisselle quand l'homme est à terre, dont le croissant enfin sert à fendre le heaume (M. Druon, Quand un roi perd la France, Paris, Plon, 1977, p. 325). B. − Région. (Canada). ,,Grosse scie munie à chacune de ses extrémités d'un manche court et vertical, et qui se manie à deux`` (Bél. 1957). Synon. passe-partout. Prononc. : [gɔdɑ
̃da:ʀ]; ds Littré : go-dan-dar. Étymol. et Hist. 1306 godendac « sorte de hallebarde très grande » (G. Guiart, Royaux Lignages, éd. Wailly et Delisle, 14412). Du m. néerl. goedendach « sorte de hallebarde », arme qui fut ainsi nommée parce qu'elle servait, p. iron., à porter le bonjour (cf. all. gutentag) à l'ennemi, cf. FEW t. 16, p. 47a. |