| GOBELIN1, subst. masc. Lutin, démon familier. Le malin petit peuple des nains, lutins, korrigans, sotrés, follets et gobelins (Dévigne, Légend. de Fr.,1942, p. 13).Le docteur, comme pour se préserver des gobelins (...) jetait l'ancre près de quelque pieuse balise (La Varende, Heur. humbles, Dr Costard, 1942, p. 228).Prononc. et Orth. : [gɔblε
̃]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. Ca 1195 (Ambroise, Guerre sainte, 8710 ds T.-L.), attest. isolée (cf. encore le lat. médiév. gobelinus « id. », av. 1141, Orderic Vital ds Du Cange); début xvies. gobellin (J. d'Auton, Chron., ms. B.N. fr. 5082, fo28 rods Gdf., s.v. nuitin). Remonte sans doute, par l'intermédiaire du lat. chrét. *gobalus « génie domestique », au gr. κ
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ς « lutin, génie malfaisant », v. J. Brüch ds Z. rom. Philol. t. 52, 1932, pp. 340-341. Bbg. Quem. DDL t. 13. - Verdier (R.). R. intern. Onom. 1973, t. 25, p. 226. |