| * Dans l'article "GLOSSOLALIE,, subst. fém." GLOSSOLALIE, subst. fém. A. − RELIGION 1. [Chez les premiers chrétiens] Don surnaturel de parler spontanément une langue étrangère. (Ds Littré Add. 1872, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Quillet 1965, Lexis 1975). 2. Langue inintelligible que parlent les mystiques en début d'extase. Jusqu'au iiiesiècle, la « glossolalie » (...) fut considérée comme un miracle permanent. Quelques-uns des mots sublimes du christianisme sont sortis de ces soupirs entrecoupés (Renan, Apôtres,1866, p. 72) : Pendant cette expérience [l'expérience mystique], les facultés, la mémoire, la volonté sommeillent plus ou moins et laissent libre jeu à un ensemble de puissances. C'est là le phénomène de l'inspiration. Au début, force trouble et glossolalie, et puis les vrais chrétiens et les poètes trouvent presque fatalement l'expression rythmée, poétique.
Barrès, Cahiers, t. 14, 1922, p. 15. B. − MÉD. ,,Langage imaginaire de certains aliénés, fait d'onomatopées dont la relative fixité au point de vue de la syntaxe et du vocabulaire permet la compréhension dans une certaine mesure`` (Carr.-Dess. Psych. 1976). REM. [Correspond à A supra] 1. Glossolale, subst.Personne qui est doué de glossolalie (cf. Renan, Apôtres, 1866, p. 71). 2. Glottolalie, subst. fém.Synon. de glossolalie.La glottolalie du médium donne libre cours à l'émotion (Philos., Relig., 1957, p. 54-5). Prononc. : [glɔsɔlali]. Aucune transcr. ds les dict. Étymol. et Hist. 1866, (Renan, loc. cit.). Composé du gr. γ
λ
ω
̃
σ
σ
α « langue » [v. élém. formant gloss(o)-] et d'un élém. -lalie tiré du gr. λ
α
λ
ι
α
́ « bavardage, babil ». Bbg. Riverain (J.). Ces mots souvent obscurs. Foi Lang. 1976, no1, pp. 73-74. |