| * Dans l'article "GIROFLE,, subst. masc." GIROFLE, subst. masc. A. − (Clou de) girofle. Bouton floral du giroflier, desséché et utilisé comme aromate. Ajoutez un oignon piqué d'un clou de girofle (Gdes heures cuis. fr., L. Tendret, 1896, p. 199).Alcools chauffés au tisonnier rouge et cloutés de girofle (Morand, Bucarest,1935, p. 122) : Le clou de girofle [it. ds le texte] est la fleur non encore épanouie du giroflier, originaire des Moluques et cultivé surtout à Zanzibar, à la Réunion et à Madagascar. Après cueillette, le girofle est ébouillanté puis exposé à la fumée d'un feu de bois et enfin séché au soleil avant d'être expédié.
Brunerie, Industr. alim.,1949, p. 105. B. − (Essence de) girofle. Extrait du bouton floral du giroflier, utilisé en pharmacie et parfumerie. Imaginant des albums odorants (...) des alliances de lavande et de girofle (Huysmans, À rebours,1884, p. 153).Le girofle et la moutarde dont les essences ont un pouvoir aseptisant remarquable (Macaigne, Précis hyg.,1911, p. 257). Prononc. et Orth. : [ʒiʀ
ɔfl]. Ds Ac. dep. 1694. Ac. 1932 choisit girofle et est suivie par les dict. mod. tels que Rob. ou Lar. Lang. fr. Les dict. plus anc. dont Ac. 1798-1878 ainsi que Besch. 1845, Littré, DG admettent encore gérofle à côté de girofle. Pour la docum. cf. Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog., t. 2, 1821, p. 490. Notez que parmi ces derniers dict. seul Besch. 1845 reçoit géroflier à côté de giroflier, mais que l'on rencontre les formes en gé pour girofle et sa famille, dans la docum. (cf. ex. supra et ex. traités sous les mots de la famille). Étymol. et Hist. xiies. (Gloss. de Tours, 330 ds T.-L. : gariofilum : gerofle); 1165 girofle (G. d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 1354); 1225-30 clos de girofle (G. de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 1340). Du lat. caryophyllum (-on) « giroflier, clou de girofle » (transcr. du gr. χ
α
ρ
υ
ο
́
φ
υ
λ
λ
ο
ν « clou de girofle », qui était peut-être une adaptation d'un terme exotique, v. Chantraine, s.v. χ
α
́
ρ
υ
ο
ν), également attesté sous la forme gariofilum (vies. Plinius Valerianus, trad. de Alex. de Tralles ds André Bot.), gariofolum (CGL t. 3, 558, 75 ds TLL, s.v.); le développement phon. irrég. du mot peut s'expliquer par le fait que ce terme, avec l'épice qu'il désignait, s'est très largement répandu à travers les pays par l'intermédiaire des marchands. Fréq. abs. littér. : 40. DÉR. Giroflier, subst. masc.Arbre tropical (Myrtacées) dont les boutons floraux desséchés forment le clou de girofle. Les végétaux les plus aromatiques, l'arbre de l'encens, le cannelier, le giroflier (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 346).Girofliers dont les clous sont formés du bouton même de la fleur entr'ouverte (Verne, Tour monde,1873, p. 90).− [ʒiʀ
ɔflije]. Ds Ac. dep. 1740. Cf. girofle. Var. géroflier (cf. Leconte de Lisle, Poèmes trag., 1886, p. 143). − 1resattest. a) 1372 [éd. 1528 d'apr. Gdf. Compl.] giroffier prob. « giroflée » (J. Corbichon, Propr. des choses ds Delb. Rec. ds DG), b) 1542 giroflier « plante qui produit le girofle » (Du Pinet, Pline, XI, 7 ds Gdf. Compl.); a de giroflée*, b de girofle, suff. -ier*. − Fréq. abs. littér. : 21. BBG. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 111. |