| GIRELLE, subst. fém. Poisson osseux, de petite taille, de forme élégante, aux couleurs vives et brillantes, abondant dans les mers chaudes, commun en Méditerranée, faisant partie des Acanthoptères (v. acantho-), de la famille des Labridés, et qui entre notamment dans la préparation de la bouillabaisse. Girelle commune, rouge, turque. Bonne pêche, monsieur le Curé? L'abbé Vilbois (...) répondit avec fierté : « Oui, oui, très bonne, trois loups, deux murènes et quelques girelles » (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Champ d'oliv., 1890, p. 75).Les ventres de girelles sanglées d'ocre et d'azur (Colette, Naiss. jour,1928, p. 25) :Les pêcheurs de loups et de rascasses partent à l'aube; beaucoup plus tard, les pêcheurs rentiers sortent pour passer une journée enflammée sous une toile, à pêcher pageots et girelles.
Morand, Extrav.,1936, p. 171. Rem. Girelle, homon., arts céram. cf. girer, rem. 2. Prononc. : [ʒiʀ
εl]. Étymol. et Hist. 1561 (Du Pinet, Dioscoride, II, 32, éd. 1605 ds Gdf.). Prob. empr. au prov. girello, dér. de gir « tournoiement », du lat. gyrus « cercle » (le corps de ce poisson porte un anneau coloré; v. Barb. jr Poissons, no462 et FEW t. 4, p. 359a). Bbg. Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1975, t. 39, p. 210. |