| GIGOLETTE, subst. fém. Pop. et vieilli A. − Fille des rues. Le hasard fit qu'il n'habitât point une maison bondée de roulures ou foisonnant de gigolettes propres à le dégourdir (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 70). B. − P. ext. Jeune fille délurée, de mœurs faciles, fréquentant les bals populaires. Les danses ardentes et chaloupées du Moulin de la Galette, où fréquentent indistinctement trottins et gigolettes, calicots valseurs, barbillons, rapins et curieux (Carco, Jésus-la-Caille,1914, p. 113). Prononc. : [ʒigɔlεt]. Étymol. et Hist. 1864 (Delvau, Les Cythères parisiennes ds Delvau 1867, p. 181). Prob. dér. de gigue1*; cf. l'angl. giglet, giglot « femme de mauvaise vie; jeune fille gaie, turbulente » (dep. av. 1325 ds MED), qui a pu influencer la formation de ce mot (FEW t. 16, p. 41, note 9). Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Hasselrot 1957, p. 204; 20es. 1972, p. 71. |