| GERZEAU, subst. masc. Plante parasite du blé. Synon. nielle des blés (cf. France 1907).REM. Jargeau, subst. masc.,région. (Canada). Même sens (cf. Guèvremont, s.v. féverole A). Prononc. et Orth. : [ʒ
ε
ʀzo]. Ds Ac. de 1798 à 1878. Étymol. et Hist. a) 1ertiers xiiies. jarzeu « ivraie » (Sermons poit., éd. A. Boucherie, p. 212); b) 1remoitié du xives. jardeau « espèce de nielle, mauvaise herbe » (Gl. Vat. ds Roques t. 1, 5856); c) 1752 gerzeau « id. » (Trév.). Mot d'orig. inc. (FEW t. 21, p. 142 b), empr. d'un parler de l'Ouest ou du Centre où, sous diverses formes, il désigne surtout la gesse tubéreuse. L'a. fr. gargerie « ivraie » (1176-84, G. d'Arras, Eracle, éd. G. Raynaud de Lage, 2391), var. de jarderie (1168-75, M. de Sully, Sermons, éd. C. A. Robson, p. 188, 16), est à rapprocher de gerzeau (v. Sermons poit., loc. cit., où les deux termes sont synon.) et pourrait être dér. de l'a. fr. gard « poil dur qui se trouve dans une toison et la déprécie » (1260, E. Boileau, Métiers, éd. G.-B. Depping, 124), lui-même issu de l'a. b. frq. *gard « aiguillon » (v. jars) qui a pu servir pour désigner des mauvaises herbes (Bl.-W.1-5). |