| * Dans l'article "GERMANO-,, élém. formant" GERMANO-, élém. formant Élém. sav. correspondant à germain2(du lat. Germanus), formateur de composés adj. et subst.; le second élém. est un mot fr. ou un formant sav. tiré du gr. (-manie, -phile, -philie, -phobe, -phobie, -phone). A. − [Suivi d'un trait d'union] Le 2eélém. (suivi éventuellement d'un 3eélém.) est un mot fr. désignant un peuple étranger; le composé exprime des relations entre deux pays, deux peuples. 1. Adj. Qui est relatif aux Germains ou à leurs descendants, en partic. aux Allemands, et à un autre peuple. a) L'adj. est composé de deux élém. : germano-autrichien, -ienne. L'alliance germano-autrichienne était strictement défensive (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 440) germano-belge. J'étais sans nouvelles du projet d'armistice germano-belge (Joffre, Mém., t. 1, 1931, p. 256) germano-latin, -ine. Nations germano-latines (Durkheim, Division trav.,1893, p. 43) germano-soviétique. La signature du pacte germano-soviétique (Sartre, Mort ds âme,1949, p. 265) b) L'adj. est composé de trois élém. : germano-anglo-américain, -aine. Adhérer aux grandes ententes germano-anglo-américaines (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 205) Rem. À noter que germano- peut dans ce cas apparaître en deuxième position dans des composés du type : anglo-germano-américain, franco-germano-autrichien. 2. Adj. et subst., rare [À propos de pers.] a) [En parlant d'un souverain] Qui est le chef d'un ou de plusieurs États allemands et d'un autre pays : germano-sicilien, -ienne. Frédéric II (...) l'empereur germano-sicilien (Grousset, Croisades,1939, p. 316) b) Subst. masc. plur. Ensemble de personnes groupant des Germains ou leurs descendants, en particulier des Allemands, et des éléments d'un autre peuple : Germano-Turcs. Melhamet m'a raconté que les Germano-Turcs, à Damas, ont pendu deux musulmans (Barrès, Cahiers, t. 12, 1919-20, p. 298) B. − [Sans trait d'union] Le 2eélém. est un formant gr.; le composé exprime des rapports affectifs ou ling. avec l'Allemagne. V. germanophile et son dér. germanophilie et aussi : germanomanie , subst. fém.« Goût extrême pour la civilisation, la culture de l'Allemagne » (Rob. Suppl. 1970) germanophobe , adj. et subst.« (Celui, celle) qui n'aime pas l'Allemagne, les Allemands ». Nos nationalistes sont les plus germanophobes (...) des hommes (Proust, Temps retr.,1922, p. 798) germanophobie , subst. fém.« Haine à l'égard de l'Allemagne, des Allemands ». Ces pétainistes-là se rachetaient du moins par une germanophobie sincère (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 136) germanophone , adj. et subst.1. « (Celui, celle) qui parle allemand ». Des trente-neuf Italiens germanophones dix sont détenus, seize ont été laissés en liberté provisoire (Le Monde,14 janv. 1966ds Gilb. 1971).2. [En parlant d'un lieu] « Où l'on parle allemand ». Dans les régions germanophones, [on] considère comme des intrus ces Latins exubérants qui encombrent les logements, et parlent une autre langue (L'Express, 13 avr. 1970 ds Gilb.1971) Prononc. : [ʒ
ε
ʀmano-], en syll. désaccentuée [-nɔ-]. Vitalité. Cet élém. sav. correspondant à germain2, mais surtout au sens de « allemand », illustré essentiellement au xxes., a donné naissance à de nombreuses créations nouvelles.BBG. − Quem. DDL t. 12, 17 (comp.). |