| GENTILICE, subst. masc. et adj. ANTIQ. ROMAINE. Nom du groupe de familles (lat. gens), intercalé, dans le nom d'une personne, entre le prénom (praenomen) et le surnom (cognomen). On a pensé que le nom de base des autres toponymes terminés par -acus était un gentilice, c'est-à-dire un nom que portaient tous les membres d'une gens romaine (L'Hist. et ses méth.,1961, p. 692) :... c'était une femme, portant selon les règles de l'onomastique romaine classique un gentilice, que l'état de la pierre n'a pas permis à notre auteur de copier avec clarté, et un cognomen qui était, semble-t-il, celui fort commun de Barbara.
Marrou, Connaiss. hist.,1954, p. 116. − Emploi adj. Quand sa sœur lui paraît [à Horace] manquer à l'honneur national et à l'honneur gentilice, l'idée ne lui vient pas de porter l'affaire devant son père, il n'en prend pas le temps, il tue la coupable (G. Dumézil, Horace et les Curiaces, Paris, Gallimard, 1942, p. 118).P. ext. Le système de la communauté taisible [taciturne], famille gentilice groupant des familles matrimoniales dans un foyer et sur une exploitation commune. Disparu dans le Massif Central français au cours du dernier siècle, il achève à peine de mourir dans les Balkans (Meynier, Paysages agraires,1958, p. 38). Prononc. : [ʒ
ɑ
̃tilis]. Étymol. et Hist. 1541 (Michel de Tours, Trad. de Suétone, v, 178 vods Hug. : les noms gentilices : cest à scavoir de leur gent et famille), ex. isolé; 1872 subst. (Littré Add.). Empr. au lat.gentilicius « propre à une famille ». |