| GENTILHOMMIÈRE, subst. fém. Maison à la campagne appartenant à un gentilhomme (fam. selon Ac. 1835, 1878; terme de dénigrement selon Littré); p. ext., maison de plaisance à la campagne, coquettement aménagée. Tourelles de gentilhommière; modeste, petite gentilhommière. Une de ces gentilhommières si communes en Gascogne, et que les villageois décorent du nom de château (Gautier, Fracasse,1863, p. 1).C'était un dodo comme on n'en fabrique guère à Mauhors ni nulle part, (...) à l'instar de ceux, fort rares aujourd'hui, qu'on admire par ci, par là, dans les gentilhommières de certains porte-perruque de l'ancien régime (Cladel, Ompdrailles,1879, p. 362) :... monsieur d'Hauteserre représentait admirablement ces honorables gentilhommes (...) qui laissèrent passer au-dessus de leurs gentilhommières et de leurs têtes les orages de la Révolution, qui se redressèrent sous la Restauration riches de leurs économies cachées...
Balzac, Tén. affaire,1841, p. 84. Prononc. et Orth. : [ʒ
ɑ
̃tijɔmjε:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1604 (Vauquelin de La Fresnaye, Sat. fr. ds les Diverses poésies, éd. J. Travers, t. 1, p. 331), réputé du style ,,bas`` par Trév. 1704-52; du style ,,fam.`` par Trév. 1771 et Ac. 1798. Dér. de gentilhomme*; suff. -ière*. Fréq. abs. littér. : 24. |