| GASPILLEUR, -EUSE, subst. et adj. (Personne) qui gaspille. Cette gaspilleuse était sans un liard, on a vendu ses meubles, elle avait signé des lettres de change (Balzac, C. Birotteau,1837, p. 232).La mère (...) gaspilleuse d'énergie, plus démonstrative que la fille dont l'intimité concentrée avait été par la nature vraiment admirablement réussie (Céline, Voyage,1932, p. 325) :Ah! vous avez de la chance que ceux qui vous ont créé vous aient fait naître dans le rang des riches; qu'est-ce que vous seriez devenu, gaspilleur comme vous êtes?
Proust, Sodome,1922, p. 847. − P. méton. Cette bonne grâce gaspilleuse des très jeunes écrivains qui se croient inépuisables (Colette, Apprent.,1936, p. 100).La légèreté gaspilleuse d'une aristocratie de naissance (Sartre, Sit. II,1948, p. 174). Prononc. et Orth. : [gaspijœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. : 1538 (Est. p. 578b ds Rom. Forsch. t. 32, p. 70 : ung gaspilleur d'argent). Dér. du rad. de gaspiller*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 10. |