| GARDE-NOTE(S),(GARDE-NOTE, GARDE-NOTES) subst. masc. Vieilli A. − Personne qui détenait certaines fonctions du notaire actuel. En sa qualité de garde-note de Sa Majesté, il [Philidor] établit à Versailles une officine musicale (Écorcheville, Suites orch.,1906, p. 6). − Péj. Notaire. Eh! bien instrumentez, garde-notes, dit Pinard (Balzac, Cath. de Médicis, Martyr calv., 1841, p. 256).Car il se nommait lui-même le tabellion, garde-notes, petit notaire, en se mettant par la raillerie au-dessus de son état (Balzac, Paysans,1844, p. 275). B. − Portefeuille qui sert à conserver des notes. Il tire de son garde-notes une feuille et un crayon (Hugo, Ruy Blas,1838, p. 413). − P. métaph. Qu'elle [la photographie] soit... le secrétaire et le garde-note de quiconque a besoin dans sa profession d'une absolue exactitude matérielle (Baudel., Curios. esthét.,1867, p. 224). Prononc. et Orth. : [gaʀdənɔt]. Ds Ac. 1694-1878; ds Ac. 1694 et 1718 : garde-notte; ds Ac. 1740-1878 : garde-note. Plur. ds Ac. 1694 et 1718 : garde-nottes; ds Ac. 1740, 1762 et 1878 : des garde-notes; ds Ac. 1835 : des garde-notes. Nous proposons des garde-notes. Au sing. un garde-note(s) prend souvent s à la finale. (Cf. excités). Tolérance admise ds DG (ds le cas A) et ds Lar. Lang. fr. (cas A et B). Étymol. et Hist. 1. [1575 ds FEW t. 17, p. 521a]; 1579 (Isambert., Rec. des anc. lois fr., 14, 438); 2. 1838 « portefeuille » (Hugo, loc. cit.) 1 composé de garde2* et de note(s)*; 2 composé de garde (forme de garder*), et de note(s)*. Bbg. Darm. 1877, p. 164. |