| GARDE-FOU, subst. masc. A. − Parapet, balustrade que l'on met au bord d'un fossé, d'un pont, d'une terrasse pour prévenir des chutes. Un endroit du pont où il n'y avait pas de garde-fou (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 497).Le vertige. On sait que l'on peut aussi bien se tenir debout sans parapet qu'avec un garde-fou (...) et pourtant on croit à un péril plus grand (Barrès, Cahiers, t. 5, 1906-07, p. 249). B. − Au fig. Ce qui entrave la liberté ou qui empêche de verser dans l'erreur, dans la faute. Toutes les barrières qui servaient de garde-fou aux esprits étant ôtées, il [l'homme du romantisme] se donne carrière dans le vaste champ vague qui s'ouvre devant ses yeux (Taine, Philos. art, t. 1, 1865, p. 96). Prononc. et Orth. : [gaʀdəfu]. Ds Ac. dep. 1694 avec le plur. dep. 1718 : des garde-fous. Cf. garde-. Étymol. et Hist. 1400-03 gardefol (Compt. de Girart Goussard, fortification, I, A. mun. Orléans ds Gdf. Compl.). Composé de garde (forme de garder*) et de fou1*. |