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GAMINER, verbe intrans.
Faire le (la) gamin(e), jouer comme un(e) gamin(e); faire ou dire des gamineries. Elle s'oubliait à gaminer au catéchisme, emportée par la force de son jeune âge (Sand, Maîtres sonneurs,1853, p. 7).Les petites (...) s'échappaient pêle-mêle, couraient en avant, gaminaient au soleil (Goncourt, G. Lacerteux,1864, p. 186).J'ai dîné avant-hier chez S.M. en très petit comité (...). Après dîner on a fort gaminé et nous avons même tiré le canon (Mérimée, Lettres Ctesse de Montijo, t. 2, 1870, p. 24) :
Chantecler [au Merle]. Le veux-tu, le secret par quoi ce camelot Sait nous cambrioler le cœur avec un mot (...) C'est qu'on peut être sûr qu'il a l'âme gamine Puisqu'il a gaminé lorsqu'il criait famine... Rostand, Chantecler,1910, III, 6, p. 194.
REM.
Gaminant, -ante, part. prés. adj.Le plaisir de petites filles (...) rajustait sur leurs corps gaminants une jeune pudeur (E. de goncourt, Élisa,1877, p. 59).Les plaisirs, les jeux de cette enfance reprenaient avec leurs jeunes gestes et leur gaminante mimique, reprenaient machinalement possession du vieux corps de la femme (E. de goncourt, Élisa,1877p. 260).C'était pour moi un plaisir (...) de voir son déboulement joyeux et gaminant (E. de goncourt, Journal,1889, p. 998).Durtal ne pouvait songer, sans rire, au coriace et gaminant fatras de ces soi-disant psychologues (Huysmans, Là-bas, t. 1, 1891, p. 12).
Prononc. et Orth. : [gamine], (il) gamine [gamin]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1836 « faire le gamin » (Land.). Dér. de gamin*; dés. -er.