| GALONNER, verbe trans. Border, orner d'un/de galon(s). Ils [les Biscaïens] galonnent leur veste de cuir (Hugo, Homme qui rit, t. 1, p. 39).On y bourre, on y galonne des coussins (Morand, New-York,1930, p. 86).− P. métaph. Mais ne galonnez pas, comme vos domestiques, Vos vers qui font rougir nos fronts ceints de haillons (Borel, Rhaps.,1831, p. 110). Prononc. et Orth. : [galɔne], (il) galonne [galɔn]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol et Hist. 1. a) Ca 1160 galoner « orner les cheveux avec des fils d'or ou d'argent, avec des rubans » (Enéas, éd. J.J. Salverda de Grave, 1473); b) fin xiiie-déb. xives. [date du ms.] galonner ses grenons « lier la barbe, ordinairement avec du fil d'or » (Florence de Rome, éd. A. Wallensköld, 77 [var.]); 2. 1611 « garnir, border de galons » (Cotgr.). Mot d'orig. très incertaine. D'apr. FEW t. 17, p. 482a, il s'agirait d'un dér. de galer (v. galant), mais le sens de « aimer le faste » qui permettrait de le rattacher à la famille de l'a. b. frq. *wala n'existe pas. Le seul lien sém. qui relie galonner à galer est la vague notion de réjouissance; suff. -onner* puisque galon n'est attesté qu'en 1379, ce qui du point de vue formel fait difficulté, le suff. -onner étant rare jusqu'au xixes. (v. DEAF, col. 100-101). |