| * Dans l'article "GALLO-,, élém. formant" GALLO-, élém. formant Élém. sav. correspondant à « gaulois » abr., formateur de composés adj. et subst.; le second élém. est un mot fr. ou un suff. sav. tiré du gr. (-mane, -phile, -phobe). A. − [Suivi d'un trait d'union] Le 2eélém. est un mot fr. désignant une réalité étrangère anc. ou mod.; le composé exprime des relations entre deux pays, deux peuples, deux langues. 1. HIST. V. aussi gallo-romain, -aine : gallo-frank, anke , adj. et subst.a) Adj. et subst. « (Celui, celle) qui appartenait au peuple né de la fusion des Gaulois et des Francs ». Nation ennemie des Gallo-Franks (Thierry, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 79).b) Adj. [En parlant d'une chose] « Relatif à ce peuple ». Concile gallo-frank (Thierry, Récits mérov., t. 2, 1840p. 357) gallo-grec , gallo-grecque , subst. et adj.a) Subst. Habitant de la Galatie. Les Gallo-Grecs, (...) tout le système de guerre oriental et grec, échoua contre la légion (Michelet, Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 60).b) Adj. [En parlant de constr. édifiées en Grèce par des croisés d'origine française] Dans les ruines gallo-grecques où le murmure de l'Alphée s'unit au bruissement des térébinthes (Barrès, Voy. Sparte,1906, p. 229) gallo-latin , subst. masc.« Français imprégné de latinité ». Daunou (...), ce gallo-latin par excellence (Sainte-Beuve, Chateaubr. littér. sous l'Empire, t. 2, 1860, p. 136) 2. LINGUISTIQUE : gallo-germanique , adj.« Qui présente des éléments de gaulois et de germanique ». Couche gallo-germanique (Hist. et ses méth., 1961, p. 698) gallo-italien, ienne , subst. masc. et adj.« Ensemble de dialectes du nord de l'Italie et du sud de la Suisse; relatif à ces dialectes » (cf. Lar. Lang. fr.) gallo-roman, -ane , subst. masc. et adj.« Langue parlée en Gaule à l'époque gallo-romaine; relatif à cette langue ». Couche gallo-romane (Hist. et ses méth., 1961, p. 691) B. − [Sans trait d'union] Le 2eélém. est un suff. sav.; le composé exprime des rapp. affectifs avec la France : gallomane , adj. et subst.« (Celui, celle) qui admire passionnément la France, les Français et qui les imite ». Un gallomane aussi enragé que l'abbé Galiani (L. Réau, L'Europe fr. au siècle des lumières, Paris, Albin Michel, 1938, p. 322).Petit-maître gallomane qui croit élégant de dire : « bonete de noche » (L. Réau, L'Europe fr. au siècle des lumières, Paris, Albin Michel, 1938p. 323). gallomanie , subst. fém.« Tendance du gallomane ». Après la vague, le reflux; après la gallomanie, la gallophobie (L. Réau, L'Europe fr. au siècle des lumières, Paris, Albin Michel, 1938p. 318). gallophile , adj. et subst.Synon. plus rare de francophile; anton. gallophobe.Bref, Londres est gallophile comme Paris est anglomane (Verlaine,
Œuvres posth., t. 2, Souv. et prom., 1896, p. 133).Rem. Gallophilie, subst. fém. (ds Quillet 1965). Synon. de francophilie; anton. gallophobie Prononc. : [galɔ]. Trait d'union dans le cas d'élém. autonomes : gallo-roman, gallo-latin, etc.; le 2eélém. prend la marque du plur. des gallo-grecs. Vitalité. En dehors de qq. composés cour. (cf. gallo-romain, gallophobe p. ex.), l'élém. sav. gallo- est formateur d'un certain nombre de composés moins répandus mais prouvant qu'il est toujours disponible aujourd'hui. a) Galloricain, -aine, adj. V. Monde, 4 avr. 1975, p. 8, col. 6. b) Gallocentrisme, subst. masc. V. Nouvel Observateur, 20 avr. 1970. BBG. − Quem. DDL t. 1 (s.v. gallomanie), 2, 11 (s.v. gallophile). |