| GALLICISME, subst. masc. LINGUISTIQUE ♦ Emploi, tournure propre à la langue française. (Dict. xixeet xxes.) ♦ Emprunt d'une langue étrangère au français. On l'accusait [Hume], ainsi que Gibbon, d'avoir surchargé la langue anglaise de gallicismes (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 500). − Rare. Attitude propre aux Français. Le Comte. − Vous me glacez quelquefois avec vos gallicismes : quel talent prodigieux pour la plaisanterie! jamais elle ne vous manque, au milieu même des discussions les plus graves; mais voilà comment vous êtes, vous autres Français! (J. de Maistre, Soirées St-Pétersb., t. 1, 1821, p. 435). Prononc. et Orth. : [galisism̥]. Cf. gallican. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1578 « construction ou emploi propre à la langue française » (H. Estienne, Deux dialogues du nouveau langage françois italianizé, éd. P. Ristelhuber, t. 2, p. 177); 2. 1694 « construction française abusivement introduite dans une autre langue » (Ac.). Dér. savant du lat. gallicus, v. gallican; suff. -isme*. Bbg. Deroy (L.). L'Empr. ling. Paris, 1967, 472 p. - Dresch (J.-E.). Gallicismes et germanismes. Paris, 1896. - Gspann (L.). Gallicismes et germanismes. ParisBruxelles-Montréal, 1971, 577 p. - Rog. 1966. |