Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
GALAPIAT, subst. masc.
Pop., vieilli. [Surtout en parlant de jeunes gens] Individu grossier, vaurien. Ça te regarde, ce que nous disons, petit galapiat? (Pagnol, Marius,1931, II, 2, p. 104) :
Qu'est-ce qu'elle dira ma moman si elle apprenait que tu me laisses insulter par un galapiat, un gougnafier et peut-être même un conducteur du dimanche. Queneau, Zazie,1959, p. 88.
REM.
Galoupiat, subst. masc.Synon. rare de galapiat.Paris ne me semble plus mon Paris, il me fait l'effet d'une ville libre, hantée et habitée par tous les galoupiats de l'Europe (Goncourt, Journal,1878, p. 1256).On peut aussi écrire galoupia (cf. Dieulafoy, Gersin, La Vallée de Barcelonette, Fages, 1808, p. 12).
Prononc. et Orth. : [galapja]. -pias (G. Leroux, Parfum, 1908, p. 25). Étymol. et Hist. 1792 galipiat « homme grossier et sans valeur, vaurien » (Lemaire, Lettres bougrement patriotiques du véritable père Duchêne, p. 2 ds Brunot t. 10, p. 212); 1833 galapiat (Balzac, Méd. camp., p. 176). Mot d'orig. pop. Prob. composé du rad. gal- exprimant la gloutonnerie, la voracité et p. ext. la paresse, le manque de vergogne, de l'anc. verbe galer (v. galant), du rad. de laper* et du suff. -iat*. Cette formation à partir du rad. gal- et de celui d'un verbe (ou parfois subst.) appartenant à une famille pop. de sens voisin, est très pop. en gallo-rom. (cf. galibot; galafre, v. galifard). Dans les patois, galapiat présente de nombreuses var. phonét. concernant aussi bien la voyelle du rad. de laper (on a indifféremment -i-/-a-/-(o)u-; cf. FEW t. 17, p. 478a) que le suff. -iat, à côté de -iau(d), -in; ibid. Ces flottements qui s'expliquent dans la grande majorité des cas par un croisement de galapiat avec un terme de sens voisin (cf. l'ang. galopias et le niçois galapin qui ont tous deux subi l'infl. de galopin) avaient amené Dauzat à voir dans galapiat une altération du prov. mod. galapian, empr. déformé de galopin*. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 235.