| FUTAINE, subst. fém. Vx, TEXT. Étoffe croisée et pelucheuse, de fil et de coton qui servait à faire des jupons, des doublures, des camisoles. Brassière, camisole de futaine (Ac.). (Quasi-)synon. basin, coutil.Leur jupe de futaine et leur grand bonnet blanc (Coppée, Poés.,t. 1, 1865-1908, p. 71).Les divers tissus de futaine (Faral, Vie temps st Louis,1942, p. 65).− P. méton. Vêtement taillé dans cette étoffe. Paysans qui, en toute saison, étaient vêtus de toile ou de grosse futaine (Sand, Beaux MM. Bois-Doré,t. 1, 1858, p. 282).Ils étaient tous deux étrangement pareils, vêtus de futaine grise que la pluie recouvrait d'une fine buée de gouttelettes (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 2). Prononc. et Orth. : [fytεn]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. xiies. fustaine (ds Beauvillé, Recueil doc. Picardie, t. 4, p. 10). Francisation du lat. médiév. fustaneum « id. » (1103-13 ds Nierm.) [dér. du lat. class. fustis « bois d'arbre » v. fût], trad. du grec de la Septante ξ
υ
́
λ
ι
ν
α
λ
ι
́
ν
α « tissu de coton » littéralement « fils qui viennent d'un arbre » plur. du neutre λ
υ
́
ν
ο
ν « lin, fil » et ξ
υ
́
λ
ι
ν
ο
ς « de bois » dér. de ξ
υ
́
λ
ο
ν « bois, arbre », cf. lat. médiév. xilivum « coton ». Fréq. abs. littér. : 25. Bbg. George (K. E. M.). Faire la futaine/flûtaine/fuitaine. In : [Mél. Orr. (J.)]. R. Ling. rom. 1967, t. 31, pp. 272-281. |