| FRÉTER, verbe trans. A.− DR. MAR. Conclure un contrat d'affrètement considéré du point de vue de celui qui met le navire à disposition. Anton. affréter : 1. Les premiers Marchands Aventuriers (quel beau nom, où le commerce est ennobli par l'aventure!), dès le quinzième siècle, partaient vers des marchés inconnus sur des caravelles frétées par les négociants de la Cité : après cette hasardeuse époque, ce fut l'âge des grandes expéditions encouragées par l'état...
Morand, Londres,1933, p. 323. − [P. confusion avec affréter] Prendre (un bâtiment) en affrètement. Nous frétâmes un bateau du pays, dans lequel nous descendîmes la rivière Onéida (Crèvecœur, Voyage,t. 2, 1801, p. 74).Synon. noliser. ♦ P. ext. Louer un véhicule quelconque (considéré du point de vue du preneur). Fréter une charrette pour aller chercher l'animal (A. Daudet, Tartarin de T.,1872, p. 65).Je frète une auto particulière qui me dépose à la Messuguière à l'heure du thé (Gide, Journal,1940, p. 44). B.− Charger, équiper un bateau : 2. Voici au reste comment les bâtiments sont armés pour la pêche de la baleine. Un armateur annonce qu'il va fréter un navire pour cette destination. Les courtiers des ports font bientôt circuler cette nouvelle qui parvient d'abord aux capitaines qu'ils protègent... Dumont d'Urville,
Voy. Pôle Sud,t. 3, 1842, p. 291. Prononc. et Orth. : [fʀete], (il) frète [fʀ
εt]. Enq. : /fʀet, (D)/ (il) frète. Ds Ac. 1694-1932. Conjug. Devant syll. muette change [e] du rad. en [ε] sauf au fut. et au cond. je frêterai(s). Étymol. et Hist. 1. xiiies. [ms.] freter « affréter (un navire) » (Digestes, ms. B.N. fr. 20118, fo70c ds Gdf. Compl.); 2. 1639 « donner en location (un navire) » (Cleirac, Explicat. des termes de mar. ds Jal, s.v. frétement). Dér. de fret*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 24. |