| FRONDE3, subst. fém. HIST. Révolte qui a éclaté au début du règne de Louis XIV et qui était dirigée contre la régente Anne d'Autriche et contre Mazarin; le nom du parti qui en est à l'origine : 1. ... on a pris l'habitude de regarder la Fronde comme un épisode romanesque et même galant à cause des belles dames qui s'en mêlèrent. Ce fut, en réalité, la poussée révolutionnaire du dix-septième siècle.
Bainville, Hist. Fr.,t. 1, 1924, p. 216. − P. ext. Mouvement d'opposition ou de révolte. Il existait des provinces (...) qui protestèrent toujours (...) sous la forme évidente des jacqueries, des ligues et des frondes (Nerval, Illuminés,1852, p. 32).Le boulangisme et l'affaire Dreyfus lui furent [à Barrès] d'incomparables Frondes (Thibaudet, Princes lorr.,1924, p. 25). ♦ Esprit, vent de fronde (cf. frondeur2) : 2. Tout cela, outre les délices qu'il éprouvait à se mettre à part, donnait au baron l'agrément d'exaspérer sa famille, agrément où se satisfaisait cet esprit de fronde qui est un des traits de la noblesse bretonne.
Montherl., Célibataires,1934, p. 771. REM. Fronderie, subst. fém.a) Troubles de la Fronde. b) P. ext. Troubles populaires. Attesté ds qq. dict. généraux. Prononc. et Orth. : [fʀ
ɔ
̃:d]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. [1648, v. frondeur]; 1651 (Th. Corn., Feint astrologue, V, 6 ds Littré). Déverbal de fronder* terme hist.; cf. FEW t. 3, p. 862. STAT. − Fronde1, 2 et 3. Fréq. abs. littér. : 315. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 463, b) 571; xxes. : a) 233, b) 502. BBG. − Carrier (H.). Le Mot Fronde : sens et implications. Cah. Lexicol. 1968, t. 13, pp. 15-31. |