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FRISQUETTE, subst. fém.
IMPR. ,,Cadre en bois, puis en fer, de la dimension du tympan, muni d'une feuille de parchemin ou de papier épais où l'on découpe tout ce qui doit venir à l'impression, afin de protéger des maculations d'encre les blancs et les marges`` (Brun 1968). Découper la frisquette. Le vieil Ours abaissa la frisquette sur le tympan, et le tympan sur le marbre qu'il fit rouler sous la presse; il tira le barreau, déroula la corde pour ramener le marbre, releva tympan et frisquette avec l'agilité qu'aurait mise un jeune Ours (Balzac, Illus. perdues,1837, p. 13).Pour obtenir des tirages immédiats avec plusieurs couleurs imprimées d'un seul coup, il suffit de créer, par voie de découpage, des patrons ou frisquettes semblables à ceux qui servent au coloriage des gravures de mode (Villon, Dessins et impr. lithogr.,1932, p. 626).
Prononc. et Orth. : [fʀiskεt]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1523 impr. (Mém. Soc. Hist. Paris, XXI, 135 ds Barb. Misc. t. 4, p. 394). Orig. obsc. On peut imaginer un emploi plaisant de frisquette « coquette », fém. de l'adj. frisquet « vif, sémillant » (début xvies. ds Hug.); lui-même dér. de frisque (du germ. frisk, v. frais1) « vif, pimpant, enjoué, alerte (de personnes et de choses) » (fin du xives. ds Littré); suff. -et*. Cette transposition sém. peut être expliquée par le fait que le châssis de typographe sert à maintenir propre la feuille à imprimer (cf. FEW t. 15, 2, p. 180a, note 12).