| FRANCOLIN, subst. masc. ORNITH. Gallinacé ressemblant à la perdrix mais de plus grande taille, réputé pour sa bonne chair. Et puis si quelque bel oiseau de ces contrées, le lagopède au sein argenté, le grimpereau couleur de rose et gris de perle ou le francolin d'un noir sombre et sans reflets, venait se poser près de lui (...) calme et fier (...) Sténio pensait que c'était peut-être Lélia qui s'envolait sous cette forme vers de plus libres régions (Sand, Lélia,1833, p. 76).− Loc., vx. Muet comme un francolin pris. Muet comme une carpe (d'apr. Quitard, Dict. des proverbes, 1842). Prononc. et Orth. : [fʀ
ɑ
̃kɔlε
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Mil. xiiies. franquilin (trad. du traité de Moamin par Daniel Deloc de Crémone, fol. 16 ds G. Tilander, Glanures lexicogr., p. 122); 1298 francolin (Marco Polo, édition L. F. Benedetto, p. 28). Empr. à l'ital. francolino « sorte de petite perdrix », attesté dep. le xives. (Fazio degli Uberti ds Batt.) mais prob. plus anc. (les textes cités supra sont mêlés d'ital.) et d'orig. obsc. : l'hyp. la plus vraisemblable étant celle d'un dér. de franco « libre, courageux, fort, etc. » (Cor., s.v. francolin), empr. au fr. (v. franc3). Un rapport avec le lat. fringilla « pinson » par l'intermédiaire de l'ital. du Nord frangol « id. » (DEI; Batt.), est difficile à admettre en raison de l'aspect par trop différent des deux oiseaux. Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. Hope 1971, p. 39. |