| * Dans l'article "FRAMBOISE,, subst. fém." FRAMBOISE, subst. fém. A.− [Le subst. désigne un fruit et l'utilisation qu'on en fait] 1. Fruit comestible très parfumé, composé de petites drupes veloutées d'un rose soutenu ou parfois d'un jaune très pâle, produit par le framboisier. Cueillir, manger des framboises : Et la maison, avec sa toiture d'ardoises,
Laissant sa porte sombre et ses volets ouverts,
Respirera l'odeur des coings et des framboises
Éparse lourdement autour des buissons verts...
Noailles, Cœur innombr.,1901, p. 17. − P. méton., rare. Framboisier. Les fraises et les framboises étaient encore en fleur (Voy. La Pérouse,t. 3, 1797, p. 76). 2. [Déterminant un aliment réalisé à partir de ce fruit] De framboise; à la framboise. Confiture, eau, gelée, jus, sirop de framboise. Des palais (...) pleins de toutes les friandises, des grottes de glace à la framboise (Larbaud, Barnabooth,1913, p. 250). − Spéc. Eau-de-vie de framboise(s) et p. ell. framboise. Le degré et le velouté de l'eau-de-vie de framboise (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 14). B.− P. compar. et p. anal. 1. [En compl. déterminatif ou en appos. impliquant une compar. avec ce fruit et certaines de ses caractéristiques] Goût de framboise. Sa bouche a des rougeurs de pêche et de framboise (Gautier, Poés.,1872, p. 241). − Spéc. [P. réf. à la framboise rose] Couleur (de) framboise ou p. ell. et en appos. framboise. Le soleil à son déclin mettait sur les nattes crème des reflets framboise (Benoit, Atlant.,1919, p. 192). 2. P. anal. Des arbousiers qui laissent pendre en groupe leurs grosses framboises vertes (About, Grèce,1854, p. 36). − Spéc., PATHOL. Tache mamelonnée et rose comme une framboise, qui apparaît sur la peau. − C'est une jolie petite fille, dit le docteur, (...) avec une framboise sous la mamelle gauche (France, Orme,1897, p. 135). Prononc. et Orth. : [fʀ
ɑ
̃bwa:z]. Mais [-bwɑ:z] ds Barbeau-Rodhe 1930. Admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. Subst. ca 1175 bot. (B. de Ste-Maure, Ducs de Normandie, 30819 ds T.-L.). B. Adj. 1919 « couleur rose » (Benoit, loc. cit.). Prob. de l'a. b. frq. *brambasi « mûre de ronce »; cf. a. h. all. bramberi « id. » (Graff t. 3, col. 304); pramperi (ibid., col. 204); all. Brombere. Les attest. les plus anc. du mot figurent dans des gloss. lat.-all. des xeet xies. sous la forme framboses « hintperi » (cf. Z. rom. Philol. t. 28, p. 523). La forme avec la diphtongue oi (pour ai : *frambaise), vient de l'influence de la labiale précédente; le changement de b- initial en f-, s'explique par l'infl. anal. de fraise*. Fréq. abs. littér. : 101. DÉR. Framboisier, subst. masc.Arbrisseau de la famille des Rosacées, aux tiges épineuses, aux feuilles composées vertes au-dessus, blanchâtres et cotonneuses en dessous, aux fleurs blanches et inodores qui donnent des framboises. Chactas (...) visita la grotte du solitaire qu'il trouva remplie de ronces et de framboisiers (Chateaubr., Génie,t. 2, 1803, p. 275).− [fʀ
ɑ
̃bwazje]. Ds Ac. 1694-1932. − 1reattest. 1306 bot. (Doc. ds Bibl. Éc. Chartes t. 53 (1892), p. 414); du rad. de framboise, suff. -ier*. − Fréq. abs. littér. : 35. BBG. − Diekmann (E.). Wortbildungsstruktur und Mengenlehre. Z. rom. Philol. 1973, t. 89, p. 60 (s.v. framboisier). − Gamillscheg (E.). Z. fr. Spr. Lit. 1930/31, t. 54, p. 212. − Horning (A.). Fraise. Framboise. Z. rom. Philol. 1904, t. 28, p. 513; pp. 522-24. − Quem. DDL t. 16. − Sain. Sources t. 3 1972 [1930], pp. 455-56. − Walt. 1885, p. 81. |