| FOURRAGEUR, subst. masc. A.− Domaine milit.,vx [Correspond à fourrage1B] 1. Cavalier qui va sur le terrain ennemi faire provision de fourrage, nourrir ses chevaux. Il y avait aussi à Sancerre un parti d'Armagnacs qui faisait forte guerre aux fourrageurs de l'armée royale (Barante, Hist. ducs Bourg.,t. 3, 1821-24, p. 277). 2. Cavalier d'un peloton qui combat en ordre dispersé. Angélo était un soldat de métier, et, en fourrageur, il avait de l'instinct (Giono, Hussard,1951, p. 15). − Loc. En fourrageurs. Nous chargeons sur la batterie en fourrageurs, et je délivre Paz, moi septième (Balzac, Fausse maîtr.,1841, p. 19). ♦ Au fig. Ceux-là qui veulent s'écarter, les chiens les rabattent en fourrageurs (Claudel, Feuilles Saints,1925, p. 632). B.− Au fig., en appos. Fureteur. Il était déjà à la grange (...) pour (...) mener les batteurs en blouses blanches et les chiens fourrageurs au bout des traques (Vialar, Fusil,1960, p. 13). Prononc. et Orth. : [fuʀaʒ
œ:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Fin xives. fourrageur « soldat qui va au fourrage, aux vivres » (J. Froissart, Chroniques, II, 13, éd. S. Luce, t. 9, p. 16); 2. a) 1553 « pillard » (Bible Gérard, Jere. 48eds FEW t. 15, 2, p. 155a); b) av. 1859 fig. « celui qui prend son bien çà et là » (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 14, p. 256); 3. 1841 « cavalier d'un peloton qui combattait en ordre dispersé » (Balzac, loc. cit.). Dér. de fourrage*; suff. -eur2. L'approvisionnement en vivres pour l'armée s'effectuait généralement dans l'anarchie la plus totale d'où les sens 2 a et b. Fréq. abs. littér. : 8. |