| FOUAGE, subst. masc. HIST. FÉOD. Redevance féodale extraordinaire exigée sur les biens roturiers, répartie par feux ou foyers et qui fut remplacée par un impôt de répartition régulier, la taille, vers 1370. Le fouage (census pro singulis focis exactus) était un cens, ou une espèce de taille, exigé par chaque feu sur les biens roturiers. Avec le fouage graduellement augmenté, se payaient les dettes de la province (Chateaubr., Mém.,t. 1, 1848, p. 199).REM. Fouagiste, subst.Personne soumise au fouage. On avait conçu le projet de créer un capital des deniers provenus du fouage et de le constituer en rentes au profit des fouagistes : le fouage n'eût plus été alors qu'un emprunt (Chateaubr., Mém.,t. 1, 1848p. 199). Prononc. et Orth. : [fwa:ʒ]. Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. xiiies. (Trad. de Guillaume de Tyr, éd. Paulin Paris, II, p. 451 : sur les autres prendra l'en le fouage c'est à dire pour chascun feu I besant). De l'a. fr. fou (feu*), suff. -age*; cf. aussi lat. médiév. fuagium (1189 ds Latham) et foagium (1190, ibid.). Fréq. abs. littér. : 10. |